LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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Mamoru Oshi

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L'envol.

Dans ces décors où le ciel prédomine où la solitude et l'isolement pèsent sur tous les personnages, Sky Crawlers ne cesse d'affirmer sa singularité. C'est une de ces oeuvres qui ne cessent de grandir à chaque vision. Même si à la première vision la déception peut s'immiscer (aspect frustrant de quelques envolées vite expédiées mais ô combien spectaculaires) la langueur du rythme alimentent un profond sentiment d'absurdité et laisse deviner la noirceur du propos derrière ce monument de poésie. Ce spleen qui cloue les humains au sol.

C'est le fantôme de Saint-Ex qu'on ressuscite.

Dans cet univers de paix factice les multinationales ont définitivement pris le pouvoir (ça vous évoque quelque chose? oui, moi aussi) l'oppression matérielle et morale où la guerre est  "cadrée" et mise en scène comme un jeu vidéo offre un déroutant autant que fascinant spectacle. Mamoru Oshii,  fabuleux visionnaire et inspiré de Ghost in the Shell et Avalon, livre ici une fable désenchantée sur la jeunesse sacrifiée. Planent les idées d' immortalité à répétition propre à l'univers du jeu, le clonage des âmes et la quête d'identité sans réponse à laquelle semble voués ces figures tristes. Un survol inspiré de la saga créé sur le papier par Hiroshi Mori.

Et le charme opère. Les ombres mélées de Camus et du grand Antoine planent alors tout au long de ce songe existentialiste habité de petits princes mélancoliques...

Francisco,

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