LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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THE NICE GUYS, un brin de tourisme

Polar  Comédie    Buddy movie                       

Shane Black

*** 

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Papa was a rollin' Stone !

Le film n'est pas encore sur ses rails que déjà un large sourire monte des tréfonds de mon petit coeur fragile de cinévore pas trop regardant. "Ouaiiiis, man, un film qui s'ouvre sur le monument des Temptations va forcément me faire miauler tout du long" me susurre-je à moi-même.  Retour en 1977. Petit survol by night d'un Los-Angeles vu de l'arrière des lettres géantes d'Hollywood et on file droit sur une de ces belles maisons surplombant Mulholland Drive. On suit un pré-ado piquant une revue de charme à son père et se dirigeant vers sa chambre. En arrière plan, par la baie-vitrée une voiture déboule de la colline. Braoum !!! Shbrmm !!! la caisse traverse littéralement la maison. Séquence spectaculaire et joliment emballée.

Le gamin se dirige alors vers la voiture accidentée et se retrouve face au top modèle de sa revue, gisant dévêtue dans la même position que sur la photo. Ouverture réjouissante, hilarante et décomplexé. We are back in the seventies !

 

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Mais voilà

très vite

pour moi

le soufflet retombe.

 

Parce que l'enquête artificiellement tarabiscotée qui va suivre m'a laissé de marbre et que l'alchimie Russell Crowe / Ryan Gosling est loin d'égaler le mariage miraculeux de Mel Gibson et Danny Glover de L'Arme Fatale (scénarisé par le même Shane Black).

Parce que, soyons bien d'accord, on m'a bien vendu ce film comme le magistral retour à l'esprit Buddy movie qui a illuminé le ciné pop-corn de mes jeunes années. Alors certes, j'ai pris un bon coup de vieux depuis mais Shan Black aussi. Le problème avec The Nice Guys c'est qu'une punchline sur deux tombe à plat et que si Ryan Gosling en rajoute des packs dans le registre crétin sympathique, Russell Crowe fait un brin de tourisme.

 

Il faut préciser qu'il s'est un peu lâché ces derniers temps, notre éternel Gladiator, côté bières et barbecues. Pas facile de conserver un jeu intense avec ce léger surpoids. Attention ! Russell n'a rien perdu de son capital sympathie et sa présence solide donne toujours du corps à ses personnages mais ici, son côté héros fatigué et désabusé apparait gentiment éculé. Parce que oui, je dois vous avouer que The Nice Guys sent parfois la chaussette. Même si la reconstitution est brillante et les incrustations CGI invisibles, le récit hésite trop souvent entre un franc délire (séquences très drôles de flingages ou d'apparitions surprenantes de Nixon et d'abeille tueuse) et une petite enquête en charentaise d'un L.A Confidential version comique. Une enquête dans le milieu du porno sur fond de lobby industriel et de corruption dont on se fout rapidement. Mais ça, ce n'est que mon humble avis. Voilà pour le côté obscur de la chronique.

 

Alors maintenant, est-ce qu'on s'emmerde vraiment?

Hé bien, non. Parce que, même si l'alchimie entre ces "world's worst detectives" n'offre pas le feux d'artifice attendu, ces deux acteurs restent sympas comme tout. autres atouts, la gamine qui joue la fille de Gosling est excellente, plusieurs répliques font mouche et la B.O invite les meilleurs. Al Green, Kool and the Gang, Earth Wind and Fire, The Bee Gees, The Band... Et puis, même si la mise en scène de Shane Black ne confine pas au génie la sublime photographie seventies aux couleurs chatoyantes de notre chef-op Philippe Rousselot ( Et au milieu coule une rivière, Entretien avec un vampire, Big Fish) rend le spectacle bien agréable. Ces sublimes voitures modèles seventies déboulant dans la nuit sans grain d'un tournage sur support numérique offrent des visions qui flattent indéniablement la rétine (Pour les amateurs d'images propres et lisses, of courseEt puis, les filles sont belles.

Tenez, là, par exemple:

 

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Conclusion:

Je classe The Nice Guys dans la catégorie feel-good polar un peu raté mais quand même très confortable et jamais insultant pour tous les amateurs de cinoche à la cool.  C'est juste qu'au vu des bandes-annonces j'ai eu le sentiment que l'on me vendait du rêve et de la magie. Je m'attendais à une tranche de revival géniale, drôle et jouissive, et à l'arrivée,  je me suis retrouvé avec un truc simplement sympa.

Bon, ce qui me rassure malgré tout, c'est qu'au moins, ici, on  clope, on picole et que le show est garanti sans super-héros. Parce que les losers restent les derniers humains dans ce monde corrompu par tout ce qui vole. Et vous savez-quoi? J'irai même voir un Nice Guys 2. Parce que même dans certains trucs "un peu ratés" on trouve quand même du potentiel.

 

 

  

Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

 

Chroniques Gosling 

 

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2016

 

1H55

 

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25/09/2016
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