LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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THE MATADOR, fière allure

Polar    Feel-good movie     Buddy-movie         

Richard Shepard

**** 

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- Tiens, on ne l'a jamais vu celui-ci...

 

 

Murmurais-je à l'oreille de Scott.

Mon Jack-Russell à moitié endormi sur mes genoux. Quand il est comme ça, j'ose pas me lever du canapé, de peur de le bousculer. Mon vieux lévrier, lui, dort en boule dans son panier et n'est pas trop branché films, même si il jette un oeil de temps en temps sur l'écran. Mais il a le sommeil léger aussi. Alors, zapette en main, je me promène, sagement mais avec dextérité, dans le catalogue Netflix.

 

Je n'aspirais pas à un truc trop violent, l'actualité navrante du moment m'ayant donné soif d'un bon vieux feel-good movie. Et je suis tombé la-dessus: The Matador. Pierce Brosnan & Greg Kinnear. "Même les tueurs ont besoin d'amis". Un cru de dix ans d'âge. Écrit et réalisé par Richard Shepard

- Vas-y lance, ça sent le bon cépage... 

me glisse Scott, les yeux mi-clos.

 

 

 

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Petite intro symphatique:

l'ex James Bond, moustachu et un poil bedonnant, se réveille au côtés d'une jolie brunette et vide le contenu de son sac à main pour s'amuser ensuite à se peindre les ongles de pied. Le tour est joué. Je m'attache. Je bois comme du petit lait cette histoire de tueur à gages fatigué se liant d'amitié avec un vendeur en bout course. When Julian met Danny. Il faut préciser que dans le monde de Richard Shepard, réalisateur du truculent Dom Hemingway, les losers sont rois et poètes.

 

The Matador alignent de savoureux dialogues, qui n'ont jamais l'air d'y toucher, sur la vie, l'amour et son cortège de deuils. Et ça fait du bien ! 

C'est un feel-good movie qui vous prend dans ses bras et vous berce jusqu'à la fin. Un brin polar et thriller mais surtout bien écrit et branché directement sur le coeur de ces épatants personnages. Et Pierce y est impérial. Franchement. La grâce des grands fauve affleurant sous la brioche. Grotesque, pathétique, touchant puis rapidement irrésistible. Face à ce monstre de charisme, Greg n'est pas en reste. Tendre, paumé, fragile et immédiatement attachant. Une chouette amitié va ainsi voir le jour. Loin de toute convenance et bien-pensance, dans un courant chaud pimenté de quelques saillies mémorables :

" I look like a Bangkok hooker on a Sunday morning, after the navy's left town"

Réalisé sans épate mais avec classe, photographié avec éclat par David Tattersall, un pro de la profession (La Ligne Verte, la prélogie Star Wars, The Walking Dead) le Matador a fière allure. Non seulement sympa mais souvent émouvant, ce buddy-movie naviguant en dehors des clous a, en plus, la suprême élégance de rester concentrée sur une question essentielle : comment survivre dans ce monde de merde? Puisque nous sommes entre amis, je vous le conseille. Quant à moi, je vais aller me coucher.

Il est déjà tôt.

 

 

 

Francisco, 

 

 

Pour le plaisir 


 

 

 

 

 Quasiment introuvable aujourd'hui

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2005

 

1H35

 

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21/05/2016
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