LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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THE HOMESMAN, la mort dans l'âme

Western      Tragédie                  

Tommy Lee Jones

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Déchirant.

Une authentique tragédie.

Après Trois Enterrements nous suivons ici un nouveau chemin ce croix de personnages brisés par la solitude et la folie.  Nous sommes bien là dans la digne continuité du premier long-métrage de Tommy Lee Jones qui marquait déjà un grand pas vers le western. The Homesman est plus épuré, visuellement moins à l'écorché, tout en obscurcissant un peu plus profondément sa vision pessimiste de l'existence qui habitait  son précédent film. Posé, visuellement somptueux, il se révèle encore plus torturé sur le fond.

 

Après une introduction psychologiquement éprouvante, ce nouveau parcours déceptif, d'un cow-boy vieillissant alcoolique et à moitié dingue escortant trois femmes rendues folles par la solitude et les rigueurs de l'ouest, assume une langueur hypnotique, radicale et désespérée. C'est toute la rudesse et l'aridité d'être humains confinés dans la sauvagerie ambiante et leurs tourments qui s'expriment ici.

 

Une nouvelle fois, Tommy Lee Jones raconte son film au rythme d'une marche funèbre.

Un chariot à barreaux, un paysage désertique, des femmes et des hommes perdus  Sinistre caravane avançant au pas des mules. Un spectacle aux antipodes du tableau iconique des longs convois de blancs chariots de pionniers traversant vaillamment les grands plaines et sa frontière sauvage. Ce nouveau chant d'amours malades et de solitude est un geste artistique d'une courageuse noirceur. Une lucidité poétique sculptée dans le nu de la vie.

 

 

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Au coeur de cette nuit des âmes brille un casting idéal.

Bonheur de retrouver Hilary Swank dans un rôle à sa mesure. L'extraordinaire actrice de Boys don't Cry n'avait plus donné la pleine mesure de son talent depuis sa prestation bouleversante dans Million Dollar BabyDix ans de films oubliables avant de la retrouver, intense et magnétique, dans la peau de Mary Bee Cuddy, femme autoritaire mais résistante au grand coeur luttant contre la solitude et les rigueurs d'un Nebraska sauvage et aride où se perdent les rêves et les espoirs.  Tommy Lee Jones, visage plus buriné que jamais incarne sans peine George Briggs, personnage cabossé, hors-norme et totalement imprévisible.

 

Le reste de la distribution permet de retrouver John Lithgow,  James Spader et deux actrices fabuleuses:  Meryl Streep, qu'on ne présente plus,  dans un petit rôle profondément marquant, véritable rayon de soleil au coeur de ténèbres, et la jeune Hailee Stendfeild, révélation prodigieuse du film True Grit . Clin d'oeil, car The Homesman entretien une certaine parenté avec le western des frères Coen dans sa vision poétique et profondément désenchantée.  Tommy Lee Jones étant un excellent directeur d'acteur, toutes ces apparitions contribuent pleinement à la réussite du film. Au niveau du jeu, les morceaux de bravoure s'enchainent, de véritables stradivarius accompagnent la prestation habitée d'Hilary Swank.

 

Le travail sur le cadre et la photographie se savoure à chaque plan. Jones s'est adjoint les service du directeur photo Rodrigo Prieto ( un fidèle d'Alejandro Gonzalez Inarritu reconnaissable à ses textures d'image intenses aux blancs légèrement brûlés) Des intérieurs en clair-obscur au étendues infinies la finesse des couleurs et le luxe de détails dans l'image sont servis  par un Blu-ray impérial.  Sombre et déprimant, peut-être.  Unique et majestueux,  certainement.

 

Suivez The Homesman,  il vous conduira sur les territoires sombres d'un western hors-piste. Un voyage douloureux au pays des êtres brulés. Jusqu'au bout de la nuit.

 

 

 

Francisco,

 

 

 

 



 

Inside

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Tommy

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2014

 

2H

 

 

Le Blu-ray :  Impérial. Du solide de bout en bout.  Couleurs, définition, contrastes. Quand revoir sur son écran est parfois plus jouissif qu'au cinéma... (ça reste entre nous, ok?)

 

 

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15/04/2016
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