LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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RAMPART, Harrelson confidential

Polar   Drame                         

Oren Moverman 

*** 

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Woody Harrelson.

True Detective l'a ressuscité aux yeux du grand public. Mais avant ce retour en grâce Rampart restait son dernier grand rôle avec... The Messenger du même Oren Moverman.

 

J'ai une affection particulière pour ce polar sorti en 2011, passé quasiment inaperçu et reposant entièrement sur la folie et la rage de son acteur principal. Côté plume, Big James Ellroy a co-signé le scénario. Danser avec le diable, l'auteur du Dahlia Noir et de Brown's Requiem sait faire. Pas une ligne de dialogue ne sonne faux. Réalisation et photographie accompagnent au plus près les rugosités de ce personnage de flic corrompu qui a depuis longtemps franchit la ligne jaune. (mention très bien au transfert Blu-ray respectueux de cette vraie sensation ciné)

 

 

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Mais Rampart n'est pas Training Day.

La violence ici est sale et laborieuse. L'action n'y est ni fun ni glamour. Le personnage n'est jamais décrit comme un monstre irrécupérable et terrassant mais comme un pauvre type carbonisé par son boulot. Un job qui a nourrit sa colère et le dégout de ses semblables. C'est tout l'intérêt et la finesse de ce film qui ne juge pas ni n'aspire au spectaculaire. C'est le portrait au plus proche d'un type agressif, pathétique et paumé qui a fait le vide autour de lui et tente parfois de retrouver ce qui lui reste d'amour : ses enfants (à ce titre, la séquence à l'hôtel est déchirante).


Seul le versant polar, enquête etc... reste secondaire et il faut bien l'admettre peu original. Moverman comme Ellroy semblent s'en foutre assez royalement. Mais attention,  la prestation des acteurs et actrices en font un drame de haute tenue, profondément et tristement humain. Rampart est une série B avec du coeur et du caractère. Rude et dépressive.

Après The Messenger, Oren Moverman s'affirme comme un immense directeur d'acteur et un réalisateur à suivre. Ne lui manque qu'un sens plus "musclé" de l'intrigue pour toucher à l'intense et l'inoubliable. Mais même en l'état, parfois errant et peu aimable, Rampart vaut le détour.

 

 

Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2011

 

1H45

 

LE BLU-RAY       De la HD à l'écorchée. Du grain, mais de la matière, du piqué et un luxe de détail tranchant.

 

Director:

 
 
 
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07/05/2015
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