LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

MAD MAX TRILOGIE, Roads and Fury (la récap')

Bible du post-apo    Anticipation      Néo-western

George Miller

 

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1979 :  Mad Max. Acte de naissance furieux et rageur du Road Action Movie post-apo. Naissance d'un mythe.

2015 : Fury Road écrabouille la concurrence et balaye soigneusement 35 ans de cinéma de genre. Et tout ça, par le même mec. 

C'est l'effet Miller ! 

 

 


   

 

 

2013, redécouverte HD                    

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 Wow, c'est qui qu'a piqué mon lecteur Blu-ray, putain!!!

 

 

 

 

On commence par aller acheter son petit bidon d'essence.

On l'ouvre.

On regarde.

On révise.

 

Premier choc : la restauration. Une vraie petite résurrection HD !

Juste un exemple pour évoquer l'aspect technique de l'ensemble: Il suffit de revoir la copie DVD du premier Mad Max pour prendre la mesure du rafraichissement. C'est un peu comme passer en une brasse d'un marécage boueux aux eaux cristallines d'un atoll polynésien. Désormais tout prend feu. Le bitume est acéré, les couleurs rugissent, les contrastes grondent et le spectacle barbare des deux premiers opus retrouve sa fureur originelle. 

 

Et depuis, versions 4K et rééditions s'enchaînent...
 
 
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Restent les films en eux-mêmes. Si vous le permettez je vais m'épancher un peu sur l'oeuvre...

 

 

 

Mad Max 

****

Les bases du Post-apo version very fast and very furious 

(tôle et viande bouillies garanties sans CGI)

 

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Qui mieux que Mel Gibson pouvait hisser ce rôle à cette hauteur?

Mad Max, premier du nom, reste un percutant thriller post-apocalyptique habillant son héros d'une personnalité schizophrénique (l'allusion récurrente au masque de monstre en témoigne) mari et père attentionné à la maison, flic jusqu'au boutiste et quasi-suicidaire sur les routes.

 

Les scène cultes s'enchaînent.

Ouverture magistrale. Caméra au raz du bitume. Technique ultra immersive creusant la profondeur de champ, ouvrant l'horizon et bossant la sensation de vitesse, d'urgence et de danger. Le résultat d'une contingence sublimée : L'équipe (rappelons que le budget de moins de 400 000 dollars est totalement dérisoire) ne dispose que d'une caméra au seul objectif courte focale. Pas le choix, il faut tout filmer au plus près. On comprend que le spectateur de l'époque ait commencé à labourer son siège dès la première séquence. Mad Max  nous place comme jamais au coeur de l'action. Les cascadeurs prennent tous les risques et le résultat à l'écran choque autant qu'il fascine. Passé les polémiques autour de sa violence jugée "embarrassante", le film sortira en France frappé d'une interdiction au moins de 18 ans, Mad Max est un succès qui rembourse  deux cent fois sa mise. 100 millions de dollars conquis au box-office. Miller, l'ex médecin urgentiste qui y avait placé ses propres économies, devient instantanément un homme riche autant qu'un réalisateur culte, libre et courtisé.

Cette série B affiche toujours, 35 ans après, un caractère bien trempé. Il révèle une star au charisme instantané. Un seul regard de Mel suffit à nous faire comprendre qu'il n'y aura pas de survivants.

 

 

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Sérieux, citez-moi en commentaire un seul acteur à belle gueule d'aujourd'hui capable de libérer comme lui les chiens de l'enfer... Et il fallait en ramener du lourd parce que face à lui La Horde Sauvage Mécanique est totalement flippante. Leur sauvagerie est sans limite et, forcément, leurs crimes abominables. Précisons que, marque d'intelligence et d'élégance au coeur du chaos, le pire se déroule toujours hors champ. La leçon Hitchcockienne est ici totalement assimilée et libère notre imaginaire soudain malade.

 

Ouais, dans Mad Max la vengeance est écrasante et le trauma irréversible. Mad Max, faut pas y goûter. On ne s'en remet jamais complètement. Le son et les séquences de commissariat ont peut-être pris un sérieux coup de vieux mais quand le parcours de violence se termine, à l'essence et à la scie à métaux, et que la fumée se dissipe, les germes de Fury Road ont déjà sorties leurs premières pousses. La fin du monde est non seulement pour demain mais elle est très cuir et sacrément sexy.

 

 

 

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Mad Max 2, Le Défi 

*****

Matrice de Fury Road 

 

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Au raz du bitume, et tout de suite!

On évoque la fin du monde en quelques images d'archives et le soleil, la chaleur, la vitesse et le grondement des moteurs déchirent l'écran.

Commence alors un hommage virtuose au western.

 

Le fort attaqué par les indiens devient ici une réserve de pétrole assaillie par la horde sauvage d'Humungus (célèbre guerrier Huron) Le personnage de Max prend donc ici sa pleine dimension.  Digne héritier de l'homme sans nom, le justicier solitaire et taiseux qui de Shane à la trilogie de Leone a régulièrement hanté l'histoire du Western. Le guerrier parfait aux desseins mystérieux sur lequel repose le dernier espoir. Incarnant à la perfection cette version punk du "Chevalier Errant" Mel Gibson est ici à son zénith. 

 

Il faudra attendre le trippant premier Arme Fatale et la sympathique série qui a suivi, jusqu'à l'impérial Braveheart pour le retrouver dans des rôles aussi magnétiques. Évoqué d'abord en voix-off par un vieil homme qui se souvient, le processus d'iconisation intensive du personnage l'introduit dès l'ouverture comme une légende. Le mythe est posé. Définitivement. Mel Gibson fixe à tout jamais les codes visuels du Guerrier de la route. De l'imagerie ciné à l'univers des jeux vidéos. Les générations qui suivent ont et auront pour toujours la méga-pression. l'imposant Tom Hardy profitera de la mise en scène atomique de monseigneur Miller mais, soyons clair, sa réincarnation de Max n'éclipsera jamais celle de Big Mad Mel.

 

 

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Et puis le 2 reste pour toujours associé à ce Kiff ultime : 

L'hallucinante poursuite finale (15mn à tombeaux ouverts !) La déguster en HD (je n'avais pas encore vu le Blu-ray) restaure à tout jamais l'extraordinaire talent de George Miller et l'implication folle des cascadeurs impliqués dans ce stupéfiant morceau de bravoure cinématographique. Point d'ajouts numériques ou d'effets CGI Fast voir Furious. Ici tout est vrai, solide, rude et sonore. Pas de ventilo, rien que la vitesse pure. Chaque plan sent l'essence, les moteurs en surchauffe. Une apocalypse de corps écrabouillés, de tôle pliée, broyée, enflammée et mon tout agonisant dans la chaleur du bush Australien. 

 

Mad Max 2, c'est un peu le Lawrence d'Arabie de la SF post-apocalyptique. Une oeuvre titanesque, indéboulonnable, intense et fascinante malgré les tenues aujourd'hui totalement ridicules des résistants de la raffinerieL'hypnose de cette oeuvre ultra-cinégénique se nourrit exclusivement de l'énergie brute qui se libère dans ce paysage aux lignes totalement épurées. Un décor des origines offrant à chaque plan une puissance hors norme. La dynamique Fury Road est déjà là...

Et je continue, aujourd'hui encore, à me demander si cet opus ne reste pas, au final, le plus magnétique des quatre opus.

Tout y est.

Tout est là.

 

 

 

 

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Mad Max 3, Au-delà du Dôme du Tonnerre 

**

WTF ???!!!

 

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Une bonne claque.

Mais une vraie, sans le plaisir.

 

Trop de pression des studios? Lassitude? Envie de tout envoyer promener ? 

Miller semble habité par la rage. C'est ce qui alimentera l'éruption Fury Road. Mais ici, au delà du Dome du tonnerre, il l'a clairement retournée contre lui. La figure christique de Max, cheveux longs, regard extatique, est ici aux limites de la parodie. L'ensemble du film ressemble à une gigantesque farce. Scénario absurde, rythme erratique, truffé de rebondissements ridicules. Le spectacle en devient presque fascinant. On est pas loin parfois d'échappées surréalistes à la Jodorowski (l'épreuve du désert ou Max est attachée à un cheval avec sur les épaules une gigantesque tête de clown reste, au milieu de ce naufrage, une incroyable vision de cinéaste)

 

À chaque film, Georges Miller réinvente son personnage. Il semble ici vouloir casser son jouet et faire oublier les violences passées en le transformant en Bisounours version cuir sauvant une communauté d'enfants particulièrement saoulants. Un Titanic-sabordage à peine croyable... Quelque part, au niveau du vécu cinéphilique, ça vaut le détour. Mais penser que certains trouvent ce truc culte me laisse... perplexe.

Voir limite circonspect.

 

 

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Comment sauver le truc :

 

Autant que pour Fury Road, revoir Mad Max 3 en noir et blanc lui confère un côté presque Fellinien. Faites le test, c'est tout de suite moins kitsch! J'ai finalement fait le test de tous les revoir ainsi. Et ça le fait ! Ça nettoie le petit coup de vieux et ça file un bon côté arty et expressionniste à ces Tables de la Loi du post-apo.

Encore plus fort?

Peut-être bien...

 

Allez, bonnes Black and White séances !

 

 

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Le p'tit bilan

****

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 Hey, revenez !!! Le trois, c'était juste pour déconner ! Allez, quoi !!!

 

 

 

Objectivement, l'ensemble reste délisieusement inclassable.

Anticipation. Post-apo. Western arrosé d'essence. Fable. Conte en cuir. Chaque opus de cette incroyable trilogie, dans ses fulgurances comme dans ses aberrations, a ses propres aficionados. Pour certains le 3 est un chef-d'oeuvre incompris, Pour d'autres une bouse post-atomique. Certains vénèrent le 1 et considèrent le 2 comme une trahison. Je vous propose humblement de mettre absolument tout le monde d'accord. Disons que c'est tout l'art d'un authentique créateur que de déjouer voir décevoir les attentes de tous ceux qui se plaisent a cataloguer les oeuvres. La trilogie toute entière signe un caractère fort et intransigeant. Profitant de son talent et souffrant de ses excès. De quoi augurer du pire comme du meilleur...

 

 

 

Puis, du désert, surgit :  Fury Road !  

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Le reboot le plus attendu de ce nouveau millénaire !!!

Annoncé depuis des années, il aura fallu beaucoup de patience aux fans. Les réactions étant plus qu'enthousiastes lors des projections en screens-tests début 2014, la production décide de repousser la sortie sur le meilleur week-end de l'année disponible mais le planning 2014 étant bouclé le rutilant bolide va ainsi rester au garage jusqu’au lovely mois de mai 2015.

 

Les bandes-annonces se suivent. 

De plus en plus folles et virtuoses.

L'excellent, allumé et carré Tom Hardy ( Bronson, Warrior, des Hommes Sans Loi, Dark knight Rises) reprend donc le rôle tenu brillamment par Mel Gibson.  Il semble crédible. Taiseux et le regard perdu. A ses cotés, une Charlize Theron bien Badass (cette splendide actrice au regard ténébreux sait casser son image, souvenons nous de sa prestation dantesque dans Monster) Dans le rôle du bad guy. Miller fait revenir celui du premier opus. Hugh Keays Byrne qui a presque 70 piges est resté bien terrifiant. Son masque est d'ailleurs une réussite.

 

Les trailers rendent dingues. 

On se les repasse en boucle. 

L'ensemble semble ébouriffant.  

Une chose est sûre, Miller n'a pas fait pas dans la demie-mesure. L'attente est à la hauteur de ce douloureux suspense. Chef d'Oeuvre ou Bouse post-atomique Mad Max 4 sera un truc informe et hystérique ou un testament sacré...

 

 

 

                                     

 

 

Le choc

*****

 

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Oui, C'est un choc. 

Pour la chronique c'est ici :  Mad Max : Fury  Road

 

 

 

 

 

Un seul regret : le caméo (pourtant attendu) de Mel Gibson ! Une absence qui manque singulièrement de classe... (même un tout petit plan où il aurait fait du stop au bord de la Fury Road, comme ça, pour le clin d'oeil!)

 

So long Mel... Rassures toi, aucun remake n'enterrera la légende que tu as forgé. La poésie ferraillante et bitumineuse de la route et la figure du guerrier solitaire comme dernier espoir, restent des mythes indéboulonnables et le pionnier tu resteras. Comme le disait le célèbre sociologue Paul Duchemin : "Road Warrior un  jour,  Road Warrior toujours!"

 

 

 

Francisco,

 

 

 

 

 

 

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Fury Road Warrior                                                                              Mashup de Zach Prewitt 

 

 

 

Tout dans le steel

Nouveaux BLU-RAY Steelbook à l'unité. Sortis depuis le 6 mai 2015. Spécificités techniques visiblement identiques au coffret collector Jerrican 

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1979

 

 

1h28

 

 

 

Le Blu-ray : les couleurs rugissent, les contrastes grondent et le spectacle barbare retrouve sa fureur originelle. Une qualité d'image inespérée compte-tenu de l'âge du film et de la modestie des moyens en oeuvre. Bonne gestion du grain pour une patine argentique respectueuse du materiau d'origine.

 

 

 

Director:

 

Writers:

  (screenplay), (screenplay), 2 more credits »

Stars:

  | »

 

 

 

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1981

 

1H35

 

 

Le Blu-ray :   Niveau de détail réjouissant. Couleurs et contrastes en fête. Seule la séquence de nuit  ou Max traverse les lignes enemies reste compliquée à gérer en HD. Le grain est alors envahissant. Tout le reste constitue une jouissive redécouverte pour le fan du road warrior qui en serait resté au piteux DVD.

 

 

 

Director:

 

Writers:

  (screenplay), (screenplay), 1 more credit »
 
 
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1985

 

1H47

 

 

Le Blu-ray :  Budget et âge du film oblige le résultat est au-delà des espérances. C'est très beau, le plus compliqué restant bien sûre de regarder le film jusqu'au bout.
 
 
 
 
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Pour Fury Road c'est le :  top démo 2015 !.  Les premiers tests Blu-ray US mettent la note maximale. Le transfert Region Free sera le même à l'international. Le niveau de détail est ahurissant, le piqué atomique, les contrastes abyssaux et les couleurs flambent. Filmé à l'Arri Alexa, quelques shoots au Canon 5D. Master 2K tout propre.  C'est l'extase !!!

Un disque à acheter sans doute en deux exemplaires car après exactement 1778 visionnages, Il semblerait que quelques bugs puissent apparaitre.

 
 
 
 
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25/07/2014
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