FLOYD NORMAN : AN ANIMATED LIFE, old is beautiful!

Doc Portrait

Michael Fiore, Eric Sharkey

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Hello Floyd !

Qu'il est doux et sympa comme tout ce petit doc sur un type épatant.

Fraîchement débarqué sur Netflix, j'ai découvert toute une existence au service de la magie Disney. Le portrait de Floyd Norman, mec à la cool touché par l'incurable virus de l'animation.

Tout gamin, en sortant d'une projection de Dumbo Floyd sait qu'il vouera sa vie à donner vie à des personnages de dessins animés. À 19 ans, il fait son entrée dans les studios du papa de Mickey et Blanche-Neige. Il se fera la main en travaillant plusieurs années sur La Belle au Bois Dormant , chef-d'œuvre graphique absolu, et deviendra, par la suite, un des principaux animateurs du fabuleux Livre de la Jungle. Il quittera un moment la boite pour fonder un studio de films éducatifs dédiée à la culture afro-américaine, deviendra scénariste de centaines d'épisodes de Scoubidou ou La Famille Pierrafeu chez Hanna-Barbera, mais toujours il reviendra au royaume enchanté de son enfance. Un seul grand drame va bouleverser sa vie : À 65 ans, Disney le flanque à la retraite. Grosse erreur!

Parce que le chaudron magique bout encore.

Dépité, à deux doigts de la grosse déprime, ce retraité malgré lui accompagne alors chaque jour sa femme qui travaille là-bas. Il flâne. Déambule. On fini par lui trouver une place. Un coin ou dessiner. Cela pourrait être pathétique mais celui qui n'était redevenu qu'un simple visiteur est désormais l'attraction des studios. Ce bon vieux Floyd devient l'âme des lieux. Soldat exemplaire, fidèle au drapeau, il publiera même une vibrante lettre de défense de Walt Disney à l'époque ou Meryl Streep évoqua la figure du magicien en employant les termes de réac et de raciste. Walt Disney était un capitaine monomaniaque et maladivement perfectionniste, comme la plupart des grands artistes, mais Floyd le décrit avant tout comme une figure paternelle. Certes autoritaire et avare du compliment mais admiré et respecté par toutes ses équipes.

Ce documentaire est souvent vendu comme :"le portrait du premier animateur noir à avoir travaillé chez Disney". Floyd balaie rapidement ce débat en soulignant qu'il n'eut qu'à se présenter pour obtenir le job. Point barre. On lui conseilla juste de parfaire sa formation et il rejoignit l'aventure. Non, la seule vraie chose que ce film délicieux dénonce, ce n'est pas le racisme mais bien l'âgisme. Cette idée stupide qu'à partir d'un certain âge un être humain n'est bon qu'à rester assis sous son porche entre deux virées au golf ou au club de bridge.

Floyd Norman restera un authentique créateur jusqu'à son dernier souffle. Il mourra comme un brave, le crayon à la main. C'est ce qui touche le plus dans ce doc sensible et plein de vie. L'enthousiasme. Aucune ombre ne vient masquer son grand sourire ni sa bouille d'éternel gamin. Difficile de ne pas être séduit par ce doux cabotin accroché à sa planche à dessin. Floyd dessine comme il respire et respire pour dessiner. Réembauché comme vieux sage et conseiller chez Pixar, il finira même par recevoir le titre de "Légende Disney" en 2007 et reste aujourd'hui un des invités incontournables de chaque édition du Comic-Con festival. Il faut dire que du haut de ses 80 ans, avec son grand sourire et son chapeau-feutre éternellement vissé sur la tête (look idéal et rajeunissant concocté par sa nouvelle épouse) Floyd est bel et bien devenu un personnage de dessin animé.

Francisco,