LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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DEEPWATER, good job!

Film catastrophe

Peter Berg

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Étonnant...

Il aura donc fallu que Peter Berg descende dans les noires abysses du blockbuster crétin avec l'insoutenable Battleship pour se décider à remonter la pente avec le costaud Du Sang et des LarmesVoici aujourd'hui ce scotchant film catastrophe : Deepwater.

Le point commun à ces deux honnêtes et fréquentables morceaux de cinéma de genre : des personnages solides et crédibles! Ici chacun est bien campé et à sa juste place. Mark Wahlberg excelle en brave technicien intègre. Kurt Russell est immédiatement synpathique, John Malkovich détestable à souhait dans le rôle du suppôtt de la firme BP responsable du gigantesque foirage, et la choupinette Gina Rodriguez (jane the virgin) campe à merveille une de ces irrésistible girl-next-door venant pimenter l'atmosphère lourdement masculine des lieux.

 

Bienvenue, donc, sur la plateforme pétrolière responsable de la plus grosse catastrophe écologique de toute l'histoire des Etats-Unis. 11 morts, près de 800 millions de litres de pétrole déversés dans l'océan et cinq mois pour colmater. De cette horreur Peter Berg nous a pondu un grand spectacle bluffant qui n'oublie pas de souligner l'accumulation de négligences purement mercantiles qui ont abouti à la pire marée noire de tous les temps. Vrai moment de cinoche et petite leçon d'histoire. Du bon boulot.

Malgré une mise en place sans finesse avec un éloge un peu lourdingue du bonheur familiale, le décollage du bestiau est suffisamment carré pour nous embarquer et qu'ensuite the show go on.  

 

Sans trop secouer sa caméra dans tous les sens, avec un montage serré, une réalisation efficace au cadres ajustés, Berg n'a aucun mal à nous immerger au coeur du déluge. Une force tellurique terrassante est en action. C'est ample et intense. La nature gouverne et la puissance de la première explosion scotche le geek au canapé. La tension ne retombera pas. 

Et pour que tout cela s'incarne avec chair et humanité les acteurs souffrent pour nous avec talent et générosité. C'est la grande force de Deepwater. Un film catastrophe qui a de la chair et du coeur. Le générique de fin, hommage aux vrais techniciens et ouvriers ayant perdus leur vie dans la catastrophe du 20 avril 2010, évoque l'hommage aux soldats tombés du précédent film de mister Berg. Un geste qui traduit la noble et désarmante sincérité du propos.

Avec son prochain Traque à Boston, le réalisateur (qui filme plus vite que son ombre) va ainsi boucler une trilogie sincère et intense dédiée aux héros ordinaires. Un film de  super-héros pour de vrai, en somme. 

Du bon cinoche? Je dirais oui. Parce que j'y ai cru et que j'ai passé un bon moment, mais je suis bien conscient d'avoir parfois des goûts de chiotte. Mais bon, c'est un peu à cause de Kurt Russell.

 

 

 Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2016

 

1H45

 

Director:

Writers:

(screenplay), (screenplay) | 4 more credits »
 
 
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26/02/2017
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