LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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BOYHOOD, grandir

Portrait de famille  Drame   Feel-good                           

Richard Linklater

*****   

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La vie et rien d'autre.

Les enfants grandissent, les adultes vieillissent.

Accompagner Mason et les siens douze ans durant et lire les marques du temps sur le visages des acteurs, offrent une sensation inédite. Le temps file devant nos yeux, sans les artifices et contraintes de la fiction traditionnelle.  Sans pose d'auteur ni destructuration artificielle du récit, Richard Linklater nous livre ici un petit miracle de fraicheur et de gravité mêlées.

Le projet est ambitieux mais la forme est simple. Une mise en scène souvent frontale et sans effets avec quelques plans-séquences, pour ne rien perdre de l'instant. Un traitement d'une profonde humilité. Le temps fait l'oeuvre. Quelque chose de la vraie vie, sans maquillage.

 

Le scénario se structure sur la scolarité de Mason, jusqu'à ce qu'il devienne un "Lauréat" et quittte le nid. L'essentiel sont les petits riens du quotidien et les drames toujours abordés en pointillés. Pas de pathos, ni d'hystérie. Les ellipses consolent. Boyhood n'est pas un drame mais le conte d'une vie ordinaire. L'histoire d'un petit garçon, Mason, élevé avec sa soeur par une mère fragile mais déterminée. Le père, séparé, est décrit avec tendresse. Immature, un peu artiste, mais profondément attachant et vivant "totalement" les rares moments passés auprès de ses enfants. Hommage à ce courage de tous les jours.  Pour que la vie tienne debout toute seule, que nos enfants aient de quoi grandir.

Rester présent.

 

De ces rencontres, moments de constructions et de confrontations, ruptures, envols et périodes de doute, Boyhood délivre un récit  toujours simple et juste. Jamais pesant ni plombant. Même si, en quelques lignes de dialogue ici et là, des vérités précieuse sur la vie nous sont confiées. Au terme de 2h45 de film et douze ans de vie, je suis ressorti le coeur apaisé. Boyhood est une oeuvre profondément humaniste. Chronique, récit d'apprentissage, odyssée. Un vibrant encouragement à aller de l'avant et vivre pleinement chaque émotion.

Douze années de tournage à la gloire de " l'instant présent"

 

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Magnifique Patricia Arquette, composant sans fards l'admirable personnage de la mère (un oscar mérité). Ethan Hawke, toujours subtil dans son jeu,  en père fragile mais plein d'amour. Irrésistibles Ellar Coltrane, enfant du cinéma, et sa partenaire Lorelei Linklater, propre fille du cinéaste. Et ces personnages avancent au fil du temps, ou plutôt le temps fait avancer leur histoire... Et le réalisateur les accompagnent avec la même délicatesse.

 

Suivre ainsi ses personnages, Linklater sait faire. Dans son triptique Before Sunrise (1995) Before Sunset (2004) et Before Midnight (2013) Il aura vécu 18 ans de l'histoire de Jesse et Céline ( Ethan Hawke et Julie Delpy). Marque d'un cinéaste dont le principal carburant est la vie. Pas forcément une évidence quand certains "auteurs" s'égarent dans la citation, voir l'auto-citation. Il est bon de se rappeler que notre brève et fugitive existence de mortel reste un puissant scénario. 

 

"What's the point... off all this?"

 

Vivre, tout simplement.

 

 

 Francisco, 

 

 

 

 

 


 

 

 

Un souhait : Retrouver un jour Mason,  de ses années de fac jusqu'au moment ou il deviendrait père. La boucle serait ainsi somptueusement bouclée....

 

 

Life 

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Link                                                                                                                            Joel Walden

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Chroniques   Linklater

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2002-2014

 

2H45

 

LE BLU-RAY            Agréable sensation ciné. Un transfert HD respectueux de la texture 35mm. Douze ans de tournage pour un résultat totalement homogène. Pas de piqué à l'épate, un fin voile de grain mais un niveau de détail tout à fait honorable et des couleurs profondes. Le blu-ray creuse la distance avec le DVD sur les plans larges. Un résultat simple et chaleureux, à l'image du film.

 

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18/03/2020
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