LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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LA STRATÉGIE ENDER, réhabilitation

SF         

Gavin Hood

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C'était l'autre jour.

Avec mon pote Nico, nous évoquions quelques films, selon nous, largement sous-estimés. Coté SF nous sommes tombés d'accord sur La Stratégie Ender. L'histoire d'un jeune surdoué destiné à devenir commandant d'une flotte de combat contre les Aliens en raison de ses stupéfiants talents de stratège.

Voici un film immolé par la critique, projeté devant des salles vides et qui pourtant mérite plus qu'un coup d'oeil. Surtout quand, en bon addict de SF, on s'est cogné depuis les lisses et consternants Divergente, Hunger Games et j'en passe, avec leur scénarios sortis de la photocopieuse. Franchement, au vu de ces bouillies informes, l'échec d'Ender n'en parait aujourd'hui que plus injuste, voir, limite dégueulasse. Hyper méchant, quoi.

 

Dispo aujourd'hui à moins de 15 euros, ce Blu-ray aux prestations techniques éblouissantes m'a permis d'offrir un accueil digne de ce nom à ce bon moment de cinéma aux effets somptueux et formidablement joué par le tout jeune Asa Butterfield (15 ans à l'époque du tournage). Un ado enflé comme une crevette mais au regard intense et charismatique. De toute façon, les gros muscles, on s'en fout parce que c'est l'esprit qui commande, ici. D'où, peut-être l'échec public ...

 

 

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À ses cotés, le toujours très classe Harrison Ford.

Notre éternel Han Solo, campe ici un personnage de mentor délicieusement ambigu. Coté stature c'est du top crédibilité. Dans la seconde partie de ce récit de formation intervient également Ben Kingsley. là, le gros bémol. Son tatouage Maori fait un peu marrer et reste vraisemblablement la seule grosse faute de goût de ce bon morceau de SF. 

Je n'ai pas lu le livre d'Orson Scott Card dont le film s'inspire. Premier opus du cycle d'Ender. Une quête initiatique en 6 volumes que les fans vénèrent à peu près comme la Bible. Je n'ai pas lu non plus l'adaptation en comics. J'ai donc découvert ce film totalement frais et dispo. Sans attentes particulières. Et ce que j'ai vu m'a plutôt emballé. Je ne parle pas là d'un chef-d'oeuvre mais d'un excellent divertissement que l'on peut savourer en famille sans traumatiser personne. À défaut de nous balancer des supers-héros s'agitant vainement dan tous les sens, sur une trame scénaristique totalement prévisible et le tout noyé sous une diarrhée écumante d'effets numériques, voici de la vraie SF qui pense et des personnage soignés.

 

N'oublions pas que la SF est un genre disposé à nous faire un minimum réfléchir et questionner aussi bien le présent que l'avenir. En plus de m'être visuellement régalé j'ai trouvé ici une habile réflexion sur le leadership et la puissance manipulatrice du jeu. Un processus dangereux où la frontière entre le réel et le virtuel est rapidement soluble. J'y ai lu également une habile allégorie de nos soi-disantes "guerres propres"où les drones et les nouvelles technologies transportent la guerre du terrain à l' écran. Pour le soldat aux manettes la frontière entre outil de commande et console de jeu devient ténue. C'est tout l'enjeu et le propos du film. Je regrette amèrement que l'échec du film au box-office ait condamné la saga et le parcours qui s'annonçait passionnant pour le personnage d'Ender.


Écrit et réalisé par Gavin Hood (Mon nom est Tsotsi) ce premier opus reste un grand spectacle avec un coeur et une conscience. Un chouette film à savourer en famille pour se divertir, en avoir plein les yeux sans jamais cesser d'utiliser son cerveau. Cette partie du corps qui ne se voit pas mais à ne jamais négliger.

 

 

 

Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

Ender's World

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2013

 

1H55

 

LE BLU-RAY        Une tuerie !  Issues d'une source 5K les images offrent un niveau de détail stupéfiant. Sur un écran 4K, l'upscaling flanque le vertige. Couleurs et contrastes atomiques font grogner de plaisir. Un festin rétinien. Fini de jouer!

  

Director:

Writers:

(screenplay), (based on the book Ender's Game by)
 
 
 
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25/06/2015
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