LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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BATMAN V SUPERMAN, I love bringing people together!

SF     Comics     Fantastique                                                                  Version longue  

Zack Snyder 

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 - It's ok, I'm a friend of your son

- I figured. The cape.

 

 

 

Puristes et geeks affutés, fuyez cette chronique.

Je n'y connais (presque) que dalle à l'univers des super-héros. J'en lisais à la pelle quand j'étais gamin, normal, puis j'ai quasiment arrêté. Une bonne trentaine d'années ont passé depuis, alors le côté fidélité à l'univers DC Comics, tout ça, c'est un débat auquel je ne puis participer et qui, de toute façon, m'indiffère au plus haut point. On s'en fout.  La seule vraie question à se poser quand on regarde un film avec des mecs qui volent c'est "Est-ce que j'ai passé un putain de bon moment?" Ma réponse est sans équivoque : "Mais ouais, absolument !"

 

Le film s'est fait gentiment claquer les fesses à sa sortie et, fatigué du battage et du bashing quasi général, je ne suis même pas allé le voir en salles. Donc, hier soir, j'ai glissé la galette dans le lecteur et je me suis enquillé trois heures d'opéra. Parce que oui, la vision de Snyder est bien celle de la version longue.

Premier constat, au delà d'une certaine surcharge scénaristique, l'ambition visuelle, le sérieux de l'entreprise et le lyrisme assumé des dialogues posent cette oeuvre assez gigantesque bien au dessus d'un Ant-Man ou du second Avengers. L'impression de lire un livre de recette est absente et nous sommes bien là face à un authentique travail de cinéaste. Dans la lignée des sombres opus de Nolan et son grandiose et génial et grandiose et génial etc... Dark Knight. La folie, la noirceur des âmes et le doute contaminent sérieusement la fête foraine.

 

 

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Si j'ai toujours un peu de mal avec le sympathique mais fade Henry Cavill en Superman (le riche mais inégal Man of Steel en fait les frais) j'ai carrément trippé sur la badasserie du Batman massif et grisonnant incarné aussi royalement que sobrement par Ben Affleck. Une brutalité s'abreuvant à la fontaine de Dark Knight Returns, l'épatant roman graphique de Frank Miller et Klaus Janson.

La carrure imposante et le regard lavé de toute illusion, il campe un Batman immédiatement iconique et profondément terrien. Chouette contrepoint à l'électrique et nerveuse mais tout aussi admirable composition de Christian Bale pour Nolan.

  

J'insiste. J'ai donc découvert directement l'Ultimate édition, sans passer par le montage cinéma. J'imagine qu'en retirant une bonne demi-heure l'équilibre du film a dû en prendre un coup. Embrasser la genèse du Batman nouvelle version,  laisser de la place au Shakespearien Alfred royalement dessiné par Jérémy Irons, évoquer les tourments d'un Superman devenu bouc-émissaire des douleurs de notre monde, mettre en place la confrontation des deux géants, embrasser la folie et les manipulations diaboliques de Lex Luthor et le tout en soignant l'entrée en scène de la divinement sexy Wonder Woman ( magnifique Gal Gadot!!!) sans oublier de lancer deux trois clins d'oeil aux futurs membres de la justice League comme Flash, Cyborg ou Aquaman... et tout cela, en deux heures trente de cinoche, le spectacle à dû sembler un poil expéditif.

C'est un peu la même histoire que pour le chef d'oeuvre de Snyder : Watchmen!!!  dont la version longue (import US) enterre noblement la version ciné. Le réalisateur du basique, tripal, guerrier et jouissif 300 est un passionné, un ogre comme je les aime. Ce mec sait fabriquer du mythe. Loin devant les tâcherons qui se révéleront incapables de pimenter l'insolence de la Suicide Squad. Deux versions aussi débiles et pathétiquement régressives l'une que l'autre. On ne peut laisser les super-héros aux mains de n'importe qui...

 

 

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Mais comme tous les ogres, il déborde et son cinéma a parfois du mal à rentrer dans les clous. Mais même quand son train déraille je reste fasciné parce qu'il ne fait pas parti des tièdes et des petits fonctionnaire du grand spectacle bien calibré. L'improbable Sucker Punch est ainsi traversé par une vraie et saine dinguerie (une forme de nanar délirant et grandiose que j'ai plaisir à revoir) D'ailleurs, pour en revenir aux Watchmen (mon film de super-héros préféré avec la trilogie de Nolan, Incassable, Les Gardiens de la Galaxie et Logan) j'ai retrouvé ici le même faste et la même ampleur visuelle.

Même si "le grain Snyder" entrave parfois les scènes en basse lumière son sens du cadre fait encore merveille. Le côté buddy-movie pop corn débonnaire et clinquant des productions Marvel (que je sais apprécier aussi) fait bien pâle figure face aux tableaux d'apocalypse que nous peint mister Zack Snyder avec la complicité de son génial directeur photo Larry Fong (Super 8, 300, WatchmenGrandiose séquence d'ouverture !

  

Peut-on enfin évoquer la dimension visionnaire d'une telle oeuvre?.

Pour moi c'est  "Oui, indéniablement". Quand on découvre sa version de Lex Luthor en jeune abruti psychotique à la cruauté sans limite, ça résonne un peu aujourd'hui. Ça fait du bien de décoller en compagnie de ces princesses et chevaliers déniaisés et déterminés.

 

 

 

 Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

L'instant fun    

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Snyder chroniques

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(Ultimate Edition)

 

2016

 

3H

 

 

LE BLU-RAY : Numérique, argentique, Snyder multiplie les supports et nous livre une matière d'image riche et dense. Le "grain Snyder"aurait parfois tendance selon moi à brider un peu l'impact des scènes en basse lumière mais le résultat a du caractère. Couleurs, détails, contrastes, tout est au vert et le métrage, ainsi couché sur Blu-ray, offre son lot d'orgasmes rétiniens. J'aurais apprécié que soient respectés les passages au format Imax. Les transitions du plein écran au 2.35 sont parfaitement confortables dans les Dark Knight de Nolan.

 

 

 

Director:

 

 

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29/07/2016
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