LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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THE LOST CITY OF Z, l'ultime aventure

Aventure       Drame épique et intime

James Gray

***** 

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J'ai tendance à faire court ces temps-ci et je ne ferais pas exception ici.

Parce que je vous invite d'abord à faire le voyage. À vous abandonner à un de ces grands films d'aventure où l'âme du conquérant avide de découvertes irrigue chaque séquence d'une exploration fascinante.

Au delà des paysages et images somptueuses c'est bel et bien l'homme qui tient ici le premier rôle. Chaque personnage semble émerger des brumes mystérieuses d'un roman de Conrad. Le casting révèle dans le rôle de l'aventurier Percy Fawcett un Charlie Hunnam ( Son of Anarchy, Pacific Rim) charismatique à souhait. Regard habité et voix enveloppante il n'a aucun mal à nous entrainer à sa suite. 

Précieux aide de camps, Robert Pattinson assure, à ses côtés, un second rôle tout en humilité et retenue. Et comment ne pas être sensible à l'élégante beauté de Sienna Miller qui défend à chaque scène, avec panache et caractère, le rôle de l'épouse de Fawcett. Une femme ayant eu le courage d'affronter une vie bridée par l'obsession de son mari. Une soif d'aventure qui lui déroba aussi son fils ainé.

 

Porté par cette solide galerie de personnages, le film navigue avec noblesse et rejoint sans peine les plus grandes oeuvres du genre. Je suis persuadé que le temps, seul juge, lui fera un triomphe et effacera le désolant accueil que lui a réservé un public gavé de super-héros, de comédies lourdingues et de pensum sans ambition visuelle autre que télévisuelle. Nous ne marchons pas ici dans les pas d'Indiana Jones. La vie ne délivre que rarement ce que l'on souhaite et les quête sont souvent vaines.

Que les petits commentateurs de  box-office aillent se faire foutre, The Lost City of Z est une réussite parce qu'il s'impose comme un très grand film et déjà un "classique" du film d'aventure à dimension mystique. Un titre à placer sans hésiter sur vos étagères de collectionneur aux côtés de Lawrence d'Arabie ou L'Homme qui voulut être Roi.

 

 

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Il faut saluer l'admirable clarté du scénario et des dialogues qui ne cessent de faire grandir le mystère d'une âme dévoré par la quête d'un ailleurs. Une découverte capable de bousculer l'Histoire et les certitudes de son époque. De récentes fouilles archéologiques sur les lieux d'explorations de Fawcett ont d'ailleurs prouvées qu'il disait vrai ! 

 

25 ans de vie traversés en 2h20 et sans négliger aucun personnage.

Place au grand cinéma ! L'aventure et l'hommage aux esprits éclairés sont  illustrés comme un songe. La photographie ambrée et aux ombres profondes du grand Darius Khondji (The Immigrant, Okja,  Seven) favorise pleinement l'envoûtement. Le spectacle est foisonnant, riche de matières et d'atmosphères. Nous naviguons bien ici dans l'ombre des mythiques cités d'or... un terrain vierge où "l'ailleurs" fait corps et âme. Loin de tout exotisme de pacotille. Tout sonne juste et authentique. Le travail cinématographique porte l'empreinte du courage, du risque et de l'effort. Une beauté qui ne cesse de se révéler au fil des nouvelles séances. Comme toute oeuvre majeure, il faut la voir puis la revoir avant de l'épouser. 

 

 

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Sans éluder toutes les souffrances et violences des expéditions ni les sacrifices qu'elles impliquent pour tous les proches partageant l'existence de cet être obsessionnel, The Lost City of Z nous embarque ainsi dans une rêverie poétique confinant au sublime lorsque, douce apothéose, James Gray, réalisateur et scénariste signant ici on film le plus ample, vient poser sur son final un majestueux point d'interrogation.

À l'image du cinéaste nous ayant offert ici un trésor que bien peu ont su découvrir, voici l'authentique parcours d'un humain ayant littéralement disparu dans son rêve...

 

To dream to seek the unknown. To look for what is beautiful is its own reward. A man's reach should exceed his grasp, or what's a heaven for?

 

 

Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le dernier aventurier

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Chroniques    James Gray

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2016

 

2H20

 

 

LE BLU-RAY          L'or de la photographie de Darius Khondji (Seven, Okja) y explose. Le traitement tout en finesse des couleurs, détails et matières de cette pleine texture ciné favorisent l'immersion au coeur de cette quête fascinante. Un enchantement de la première à la dernière image. L'aventure est amère mais le voyage est somptueux

 

 

 

Director:

Writers:

(written for the screen by), (based on the book by)
 
 
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21/07/2017
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