LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

A MOST VIOLENT YEAR, presque top...

Thriller  façon 70's                                

J.C. Chandor

***

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Sentiment partagé.

Étrange sensation que celle d'être sous le charme sans être vraiment conquis, par un film qui répond pourtant à ce que la bande-annonce laissait entrevoir...

 

De grands acteurs.

Alchimie parfaite entre le désormais incontournable Oscar Isaac (Inside Llewyn DavisEx-Machina) et Jessica Chastain (The Tree of Life, Zero Dark Thirty). Une galerie de seconds rôles impeccables. Une reconstitution du New-York de 1981 exemplaire avec un soin franchement oscarisable accordé aux décors et costumes.

La mise en scène est tirée au cordeau et aligne une série de tableaux à la photographie sublime. Cette patine seventies dans l'image avec la sensibilité et le niveau de détail propre a une captation numérique et un master 2K. Le travail sur la lumière et les couleurs est un régal de chaque plan. C'est l'oeuvre du directeur photo Bradford Young qui avait déjà accomplit un travail somptueux sur le film de David Lowery Les Amants du TexasA Most Violent Year est donc très bien joué, très agréable à regarder mais le problème c'est que l'on s'y promène parfois comme dans un musée. Rien ne bouscule et l' atmosphère est ultra-référentielle. Parfois même pesante comme un de ses camions citerne qui se font braquer tout au long du film. J'ai eu bien du mal à trouver un vrai regard de cinéaste derrière cette élégante démonstration de savoir-faire vintage.

 

Quand James Gray,  P.T. Anderson ou David O. Russell rendent hommage à l'époque la plus fructueuse du cinéma américain, lls le font avec fougue. Un style et un rythme qui n'appartiennent qu'à eux. Ici, le réalisateur J. C. Chandor, dont j'ai apprécié Margin Call et  adoré All is Lost, semble travailler avec en permanence "le manuel du parfait réalisateur de film des années 70" à portée de la main. Du choix de la photographie jusque dans sa direction d'acteur. Oscar Isaac, certes crédible poursuit un malfrat en mode French Connection version light et convoque régulièrement le fantôme de Michael Corleone. On parle quand même ici d'un type intègre plongé dans un milieu mafieux et qui s'efforce de ne pas devenir gangster.

 

 

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Autre petite lourdeur, et cette fois scénaristique : Le personnage s'appelle Abel. 

Difficile de trouver un prénom plus référencé quand on aborde le monde du crime organisé. J'ai l'impression que l'on m'impose d'emblée la dimension biblique de la chose " Cher public, nous allons vous parler ici du thème de la trahison et de la perte de l'innocence... " Télérama peut trouver cela magistral, mais ce poids dans l'écriture a le don de m'agacer. Surtout quand le reste est bien aussi bien écrit.

 

Si vous avez horreur d'être secoué et que vous aimez que l'on vous parle doucement en vous promenant dans des lieux familiers, oubliez cette chronique et savourez pleinement l'élégance du spectacle.

Si vous attendez un produit de caractère, du cinéma de genre intense et novateur, essayez. Si vous êtes conquis, please, laissez moi un commentaire. Ça arrive à tout le monde de passer à coté d'un grand film. Pour moi, A Most Violent Year fonctionne avec un coeur artificiel. L'ouvrage est admirable mais la batterie est apparente... 

 

 

 Francisco,

 

 

 

 

 

 

Casting

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2014

 

2H05

 

LE BLU-RAY        Une belle patine seventies, une palette subtile sans piqué ravageur mais avec un niveau de détail confortable. A noter quelques effets d'ombres diluées dans les scènes en basse lumière. Mais l'ensemble reste de très belle tenue.

 

Director:

Writer:

 
 
 
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   Ouais, je sais Sugar Daddy. c'est pas vraiment mon style ...


27/05/2015
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